fbpx
Blog - marketing numérique - Genève

Les cobots vont-ils permettre la relocalisation ?

Avec Covid 19, les changements de fond s’accélèrent. L’économie est résiliente, les entrepreneurs aussi. La leçon des flux tendus a secoué notre monde un peu trop confiant sur ses processus de stockage manifestement inopérants et les leçons sont déjà en passe d’être tirées notamment grâce aux cobots. Les cobots sont des robots dits « collaboratifs », c’est à dire qu’ils collaborent avec des humains pour l’exécution de certaines tâches sensibles ou dangereuses qu’un robot ne peut en aucun cas exécuter seul. Qui sont ces acteurs peu connus du grand public et à quoi servent-ils depuis COVID 19 ?

 

La pandémie de COVID 19 a bouleversé les standards d'approvisionnement, la pression pour la localisation est désormais impérieuse.

En Suisse, une entreprise sur  six a effectué des délocalisations entre 2012 et 2015, selon une étude de la Haute Ecole de Lucerne. Entre temps, le Franc Fort n’a pas arrangé les choses. Or, une solution innovante pointe le bout de son nez pour garder l’innovation et le savoir-faire en Suisse : les cobots.

En effet, l’automatisation perçue parfois comme onéreuse est en passe d’être résolue grâce à des acteurs dont on parlait peu avant : les cobots. Ces derniers bien qu’en développement exponentiel depuis une décennie, sont largement sous-exploités. La donne change et leur place semble désormais incontournable pour plusieurs raisons : la distanciation sociale et les gestes barrières sont bien entendu potentiellement résolus avec ces machines car elles ne transmettent pas de maladies infectieuses et c’est précieux ! 

Mais leur principal avantage est leur flexibilité et leur capacité à parfaitement exécuter de nombreuses tâches parfois pénibles et très répétitives pour l’humain. De plus, connectés à la Data, ils peuvent répondre à des ordres parfois complexes, en temps réel. Cette révolution industrielle demeure encore très silencieuse pourtant, elle s’accélère.

Autre paramètre et pas des moindres, le coût d’acquisition et d’exploitation des cobots est peu onéreux au regard des services qu’ils rendent. La pandémie COVID 19 accélère leur implémentation à tous les niveaux, de la petite entreprise aux industries plus importantes. Leur faible encombrement leur permet de rendre service aussi aux StartUps ou aux petites structures qui peuvent en faire usage partout y compris dans des espaces restreints comme des sous-sols, des bureaux voire même… des garages !

Les chaînes d'approvisionnement deviennent de plus en plus localisées, c'est une tendance de fond révélée par l'expérience COVID 19. Les cobots sont un potentiel bras droit de cette évolution en cours.

Changements des chaînes d'approvisionnement lié à COVID 19, exemples.

Cobots et COVID 19 :

Fabrication de respirateurs aux Etats-Unis : Les constructeurs automobiles ont dû trouver des solutions rapides et efficientes pour fabriquer les respirateurs dont les américains avaient besoin pendant la pandémie. Les cobots ont été mis à l’épreuve avec succès.

Désinfection de surfaces contaminées : Dans divers pays surtout asiatiques mais pas uniquement, des couloirs d’hôpitaux, des écoles ou d’autres lieux sensibles comme des gares ou des aéroports ont été désinfectés par des cobots porteurs de lampes à ultraviolets.

Livraisons à domicile : Les cobots-livreurs ont répondu à un besoin exprimé par le boom des commandes à domicile et des ventes en ligne, accéléré lors du confinement. Etant donné que plus de 60% de la clientèle réside à moins de 5 kilomètres de la boutique, le service de livraison de proximité est un enjeu économique de taille. Ainsi la question de la livraison du « dernier kilomètre  » par des robots accompagnés ou pas par des humains est en passe de réussir son pari avec des solutions de livraisons par cobots comme : Scout d’Amazone ou SameDay Bot de FedEx. En France, DPD France, filiale du Groupe La Poste livre déjà des colis par drône. En Colombie, la Start-up Rappi livre des repas par drône pendant le confinement. Les exemples fusent…

  • Bon à savoir : 

Il existe 3 catégories principales de cobots. Les cobots collaboratifs pilotés par un opérateur qui se situe à proximité immédiate de la machine-co-manipulation—, les cobots commandés à distance —télé-opération— puis les cobots exosquelettes qui sont des structures mécaniques électroniques vouées à assister l’être humain dans son effort physique.

Cobots en Suisse

  1. Le domaine médical chirurgical : Depuis avril 2012, plus d’un milliers d’interventions chirurgicales ont été conduites avec le cobot Da Vinci au sein des HUG (Hôpitaux Universitaires de Genève) au sein du centre de chirurgie robotique en plein essor. Les bénéfices retirés pour les patients opérés sont les suivants : augmentation de la précision des gestes, minutie des gestes avec une réduction sensible des traumatismes et des douleurs post-opératoires. Les cicatrices sont de plus en plus minimes et bien sûr, la durée de l’anesthésie nécessaire ainsi que les séjours d’hospitalisation post-opératoires sont réduits. Avec COVID 19, la sécurité sanitaire est bien évidemment un avantage supplémentaire non négligeable pour toute intervention chirurgicale sécurisée car effectuée à distance du patient. 
  2. L’industrie helvétique : Moins de délocalisations avec l’aide de cobots ? C’est une perspective qui se développe pour l’industrie suisse. Ainsi ABB qui fourni des cobots pour la Suisse depuis 2016 via YUMI, voit ses ventes augmenter de manière exponentielle. C’est un indicateur. Selon ABB,  » YUMI sert non seulement à accroître l’efficacité des chaînes de production mais également à améliorer la santé et la sécurité du personnel, en libérant des tâches qui peuvent conduire à des lésions résultant de mouvements répétitifs ».
  3. Les PME locales : depuis la hausse du Franc au regard de l’Euro certaines PME se sont concentrées sur le marché indigène helvétique pour tirer leur épingle du jeu… avec succès ! C’est le cas de la PME Paro qui grâce aux cobots à trouvé des débouchés dans l’industrie suisse. D’autres entreprises lui ont emboîté le pas…

Perspectives  pour la place industrielle helvétique :  » L’industrie 4.0 peut aider à compenser des salaires plus élevés en Suisse ainsi que le Franc fort », estime le patron de l’Union Patronale Suisse.

A cobot is a robot for collaboration with human operators.

‘Un cobot est un robot dédié à la manipulation d’objets, il assiste l’humain — devenu l’opérateur—dans l’exécution manuelle de certaines tâches complexes, très précises ou particulièrement dangereuses ou pénibles.du colon. Appliqué traditionnellement dans le domaine pointu de la chirurgie qui nécessite des gestes précis parfois dans des zones très délicates pour la santé humaine comme le cerveau ou la chirurgie du colon, le cobot fait sensation avec le système Da Vinci associé aux tables d’opération mobiles intégrées.

Mais le cobot s’affaire aussi à exécuter des gestes pénibles pour l’homme comme emballer, empiler et transporter des choses volumineuses ou lourdes, de manière répétitive et cadencée tout en gérant des bases de données complexes. Les employés de centres de tri, de recyclage de déchets et de centrales d’expédition de tous types d’objets sont le plus souvent remplacés par des cobots pour tous les gestes désormais automatisés liés à des bases de données. L’humain gère le flux, les pannes, les nouveautés et bien sûr, les imprévus.

Quid du travail humain ?

D’après Michael Osbourne, membre du groupe de recherches sur l’IA à l’Université d’Oxford, les cobots ne peuvent pas remplacer l’humain… pour le moment. Il déclare : « Nous avons identifié 3 domaines dans lesquels les robots ne pourront pas se substituer aux êtres humains dans les 20 prochaines années : la créativité, les interactions sociales, les tâches de perception et de manipulation. »

Cependant, l’évolution du travail humain est très bousculée par ces progrès technologiques et la société doit drastiquement se réinventer pour le bien des générations présentes et futures.

Faire du digital un atout !
E-Digital Partners
Team